C'est l'histoire d'un type qui aura connu deux premières fois en équipe de France. Et sa deuxième est sûrement la plus étonnante. Eric Abidal est de retour en bleu, après une Coupe du monde loupée dans les grandes largeurs, comme tous les autres. Sauf que lui a déjà 31 ans bien tapés, et à un âge quasi-canonique, Knysna aurait logiquement dû rimer avec retraite internationale. «J''ai beaucoup réfléchi, je me suis dit que tu essaies toujours d'atteindre tes objectifs. Et le mien était de revenir en équipe de France», explique l'ancien lyonnais.
«C'est un nouveau sélectionneur, un nouveau staff, un nouveau groupe. C'est bizarre»
Il y est, mais le décor a changé. Les sourcils broussailleux de «Ray» squattent maintenant les prud'hommes, Thierry Henry est aux States, William Gallas ne fait plus parler de lui et Patrice Evra tue le temps à Manchester United. «C'est un nouveau sélectionneur, un nouveau staff, un nouveau groupe. A mon âge, j'ai plus de sélections que les jeunes. C'est bizarre», souffle le défenseur dans un timide filet de voix. Pour autant, il ne revendique rien, rapport à la cicatrice sud-africaine qui barre encore son CV. Pourtant, sous Laurent Blanc, à chaque fois qu'un joueur est venu en point presse à la veille d'un match, il était titulaire le lendemain. «Il n'y a pas de raison que ça change», s'est marré le sélectionneur.
Enfin installé à gauche
Ca sent l'entourloupe, et on voit mal Abidal fêter sa 51e sélection dans le onze de départ. Si cela devait être le cas, le débat sur son poste est tranché avait même d'avoir eu le temps de commencer. Le bonhomme est défenseur central de formation, mais c'est à gauche qu'il a toujours été le meilleur. Ce qui n'a rien d'extraordinaire, vu ses piteuses performances dans l'axe. «Depuis pas mal de temps, je joue sur le coté gauche au Barça. C'est plus facile pour moi de jouer au même poste en sélection», explique Eric Abidal. Raymond Domenech l'a souvent préféré dans l'axe.
