_____________________________________________________________________________________________ -----------------------------------------------------------------

mardi 26 octobre 2010


« Je suis désolé de devoir vous informer d'une situation très désagréable, liée à un article publié ce dimanche dans le Sunday Times ». Dans une lettre aux membres du comité exécutif de la FIFA, le président Sepp Blatter ne cache pas son irritation. En Suisse, on goûte très moyennement ce genre d’événements.
Surtout lorsqu'il s'agit d'une institution mondiale qui se veut aussi irréprochable que la FIFA. Au cœur des paisibles vallées helvétiques, les révélations sur de petits arrangements financiers risquent d'avoir l'effet d'une bombe.
En se faisant passer pour des lobbyistes, les reporters du Sunday Times ont frappé fort. Le Nigérian Amos Adamu et le président de la Confédération Océanienne, le Tahitien Reynald Temarii, s'en souviendront longtemps, eux qui ont clairement laissé entendre qu’ils étaient prêts à accepter, sous couvert de « développement du football dans leur pays », des sommes plus que substantielles (respectivement 600 000 et 1,5M€) pour voter en faveur des Etats-Unis pour la Coupe du monde 2022.
Les films et enregistrements de ces conversations, menées au Caire et à Paris, ont été transmis à la FIFA, qui a immédiatement ouvert une enquête.
Il se dit même que le vote du 2 décembre (qui devait élire les pays-hôtes des éditions 2018 et 2022) pourrait être repoussé jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. Cette affaire, qui rappelle les heures sombres du CIO il y a une dizaine d’années, est une fâcheuse première pour la FIFA.
Une suspension des deux dirigeants (qui ne se sont pas encore exprimés sur le sujet) pourrait être rapidement décidée.
RMC